





Tour des Cévennes en cyclo camping sans assistance !
Du 24 juin au 1er juillet 2024, j'ai effectué le tour des Cévennes en 348 kilomètres et 5 747 mètres de dénivelé positif en cyclo-camping sans aucune assistance électrique ou matérielle. 15 cols ont été franchis. L'objectif était de découvrir cette région en prenant son temps et en toute autonomie. Bien sûr, le téléphone portable est resté dans la sacoche et ne servait qu'à téléphoner (de toute façon, la majeure partie du parcours était en zone blanche).
Mon Fahrrad-manufaktur TX 400 était chargé avec une sacoche arrière de vêtements et l'autre avec des provisions non périssables, le réchaud, quelques médicaments au cas où, mes cartes d'itinéraires et le matériel de réparation (chambre à air avec rustines, clé à rayon, tournevis multifonctions,...). La tente, le duvet et le matelas ainsi que le siège pliable (le seul élément de confort que je m'octroie) étaient sur la 3ème sacoche au dessus du porte bagages. Les sacoches à l'avant permettaient de mettre les provisions du jour. La sacoche de guidon, contenait quant à elle, la carte de route, la crème solaire, l'appareil photo et les papiers.
Les étapes se sont effectuées de camping en camping.
1ère étape : Anduze – Saint Bauzille de Putois – 49 kilomètres
Après avoir déposé la voiture au camping d'Anduze dans le Gard, me voilà parti pour la 1ere étape de mon périple. Les petites routes pittoresques sont très agréables avec une très faible circulation.
Ce qui m'a frappé, c'est une nature abondante que j'ai pu trouver lors de cette première étape. Des dizaines de papillons voltigeaient autour de moi, c'était tout simplement merveilleux. Je me suis aussi arrêté pour prendre en photos des lucanes cerf-volant. Dans les airs, des rapaces tournoyaient au-dessus.
Le soir, j'ai fait étape chez l'habitat dans le jardin. Mais personne n'était présent sur place. Je me suis installé. La propriétaire est enfin venue au bout de quelques heures, mais je n'étais pas sur la bonne parcelle... J'ai alors déménagé, le jardin n'était pas entretenu et tout était dans un joyeux bazar. Il n'y avait pas de douche, mais une rivière au fond du jardin qui m'a permis de me rafraîchir.
2nde étape : Saint Bauzille de Putois – Clermont l'Hérault – 53 kilomètres
En partant le matin, je fais une belle découverte avec une énorme chenille verte et bleue de près de 10 cm de long à côté de la tente. Il s'agit d'une chenille d'un sphinx à tête de mort, un des plus grands papillons de nuit de France.
De nombreux villages pittoresques ont été traversés durant la journée au milieu de paysages de montagnes grandioses sur des petites routes ou des chemins.
Après une montée difficile dans la périphérie de Clermont l'Hérault, le camping était au bord du lac du Salagou où plusieurs canadairs faisaient des allez-retour pour éteindre des feux aux alentours en début de soirée. Au camping, de nombreuses exuvies de cigales étaient présentes ; ce n'est pas à Orléans que l'on peut en trouver !
3ème étape : Clermont l'Hérault – Lodève – 38 kilomètres
Le parcours continua autour du lac du Salagou. La terre rouge présente à cet endroit est caractéristique et tout à fait remarquable. On y trouve également de petites sculptures que les touristes font avec des cailloux empilés. Des cactus sont également présents sur cette terre aride.
La journée se poursuivit sur des petites routes au milieu de la montagne.
La piscine du camping a permis de se rafraîchir.
4ème étape : Lodève – Blandas – 45 kilomètres
Le départ s'effectue au milieu des vignes.
Très vite, la route monte pour atteindre le cirque de Navacelles. Le paysage est vraiment grandiose et à couper le souffle. Il faut absolument passer ici si vous souhaitez découvrir les Cévennes.
Après avoir passé le village de Navacelles tout en bas du cirque, j'arrive au camping de Blandas. C'est un petit camping familial avec une dizaine d'emplacements. Le propriétaire est sensibilisé par les amphibiens et les reptiles. On a pu discuter ensemble.
5ème étape : Blandas – Saint-Jean du Bruel – 27 kilomètres
La route serpente entre des prairies. Certaines sont recouvertes d'une multitude d'orchidées. J'en ai compté jusqu'à 20 au mètre carré. Trop beau.
Plusieurs cols ont été franchis durant cette petite étape : le col de Fontaret, le col de Campviel ou encore le col de la Barrière.
Arrivé au camping, la baignade dans la rivière était la bienvenue.
6ème étape : Saint-Jean du Bruel – L'Espérou – 31 kilomètres
Il s'agissait d'une étape essentiellement en montée.
Après avoir passé le petit village de la Dourbie, je me suis arrêté avant d'entamer le début de l'ascension de l'Aigoual pour regarder passer une course cycliste de niveau régional qui empruntait le même parcours. A l'arrivée des premiers coureurs, la pluie commença à bien tomber.
Au bout d'une demi-heure, je décide de repartir bien que la pluie s'intensifia. J'étais avec mon chargement à 10 km/h dans la montée. Certes les coureurs me doublaient, mais pas beaucoup plus vite que moi. Durant plus de 2h, la pluie tombait sans s'arrêter. On s'encourageait mutuellement entre cyclistes, c'était sympa.
Arrivé au camping, je me suis réfugié dans les sanitaires avant de monter la tente car la pluie et le vent redoublaient. Je n'étais pas le seul. J'ai retrouvé d'autres coureurs d'une course de VTT qui se déroulait le lendemain. On a discuté plusieurs heures avant que la pluie s'arrête. Toutes mes affaires étaient trempées.
7ème étape : l'Espérou – Vebron – 35 kilomètres
Le matin, j'ai fini la montée de l'Aigoual pour atteindre le point culminant des Cévennes avec ses 1565 m. Le sommet était recouvert d'un épais brouillard. Une fois le brouillard dissipé, le panorama était superbe.
Plusieurs cols ont à nouveau été franchis par de petites routes de montagne bordées de prairies fleuries, de petits villages pittoresques et de ponts de pierre.
Arrivé au camping, une nouvelle baignade a été effectuée dans la rivière.
8ème étape : Vébron – Anduze – 71 kilomètres
Le matin, après avoir passé la Barre des Cévennes, me voici dans le col des Faïsses et le col du Rey (ils ont beaucoup d'humour dans le coin). Le parcours emprunta une petite route difficile où il était impossible de se croiser avec 2 voitures. Lorsqu'une voiture me dépassait, je me rangeais bien au bord pour la laisser passer car le vide n'était pas loin...
L'après-midi était essentiellement en descente, sauf près d'Anduze où j'ai préféré faire un détour pour encore se faire quelques bosses.
Conclusion
Pour les passionnés de nature, de grands espaces, de paysages grandioses, de petits villages et de peu de monde, le tour des Cévennes à vélo est vraiment le parcours à faire en prenant son temps. Fin juin, avant l'arrivée des touristes, c'est la période idéale. Les Départements traversés durant ce périple sont le Gard, l'Hérault, la Lozère et l'Aveyron. Ce qu'il faut absolument voir c'est le cirque de Navacelles, le mont Aigoual et la Barre des Cévennes.